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vendredi 21 juillet 2023

Robe trésor - patron superbison

Quand on aime on ne compte pas. Et de 3 pour cette robe Trésor, patron de Super Bison.

Je porte toujours les deux premières, une longue (ma réalisation préférée depuis que je couds, je pense) et un autre en version courte.


Pourquoi refaire une nouvelle fois ce patron alors qu'il existe plein de patron de robes d'été super sympas ? Tout simplement parce qu'il coche toutes les cases : facilité à coudre, agréable à porter et un style qui me convient. J'ai longtemps hésité avec des modèles plus complexes mais je les trouvais au final trop "cérémonie". Moi, je cherche surtout des vêtements à porter tous les jours. J'ai peu d'occasions de me saper : peu d'événements professionnels, pas de mariages ... Autant miser sur une valeur sûre.

Et pourtant, j'ai longtemps hésité avant de donner le premier coup de ciseaux dans ce coupon. Il s'agit d'un tissu acheté au CSF en novembre dernier, sur le stand de Sotissus. J'ai pu y rencontrer Andy de Sotissus et apprécier "en vrai" la qualité de ses produits. Ce tissus là, tout léger mais pas transparent m'avait littéralement happé depuis les allées du Salon. J'aime ce bleu lumineux et bien franc. Le motif est joli et très net. Bref, de la vraie qualité quoi et un plaisir à coudre (et en plus, Andy est aussi sympa en vrai que sur Instagram 😜). Je ne sais pas précisément de quel tissu il s'agit. Je parierai sur un crêpe (de viscose ?).

Pour la réalisation, j'ai un peu lutté pour le zip invisible sur le côté, qui du coup, est un peu plus voyant que prévu. Honnêtement, je crois que c'est la dernière fois que je réalise la robe trésor avec ce zip car j'arrive tout aussi bien à l'enfiler par la tête. Je l'ai faite un peu plus longue que ma précédente version, pour changer un peu. J'ai aussi ajouté une ceinture à nouer toute fine, purement décorative. J'aurai voulu faire l'ourlet roulotté des manches à la surjeteuse mais ma bécane m'a lâchée en cours de projet.... La faute au couteau qui s'est coincé dans un position peu académique. J'ai voulu désenclencher le couteau et il s'est replié à 180 degrés vers le bas, bloquant ainsi les mécanismes. Je l'emmènerai en réparation après l'été. En attendant, j'ai roulotté à la machine. C'est moins net mais ça passe.

Voici donc ma nouvelle robe Trésor, la troisième à intégrer mon dressing mais sûrement pas la dernière !

mercredi 12 juillet 2023

Quand la couture permet de recycler de vieux vêtements

S'il est bien une chose que j'ai observée depuis que j'ai commencé à coudre, c'est que je jette de moins en moins de vêtements.

J'avais déjà l'habitude de donner ce qui était encore en bon état et je jetais le reste. Mais maintenant que je sais me servir d'une machine à coudre, la durée de vie de mes fringues à vraiment augmenté.

1 - je répare.

Avant, un chemisier avec une couture décousue pouvait finir à la poubelle. Un sac avec une bandoulière cassée subissait le même sort.

2 - je récupère.

Pour les vêtements ou accessoires vraiment fichus, je démonte les boutons, je récupère les sangles, les boucles. Parfois même je garde un bout de tissu si le motif me plait vraiment. Quoi de plus plaisant ensuite, de piocher dans le stock un bouton "sauvé", ou d'avoir sous la main l'attache de sac qu'il nous faut précisément sans avoir à courir à la mercerie ni dépenser un centime ?

3 - je transforme.

Une robe trop petite devient une jupe pour ma fille, une chemise se transforme en doublure de sac...

4 - je conserve

J'ai plus de mal à me séparer d'un vêtement cousu que d'un vêtement acheté. Peut-être aussi parce que je sais le temps que j'ai passé à le fabriquer et que j'y suis plus attachée. J'ai donc bizarrement plus de scrupules à m'en séparer définitivement. Et aussi, parce que mes vêtements cousus main durent plus longtemps. Et oui, les vêtements du commerce finissent toujours par partir en cacahuètes, entre les boutons qu'il faut recoudre 15 jours après achat, les boutonnières qui se défont, les tissus qui rétrécissent, se décolorent... Je porte toujours certains des vêtements que j'ai cousus il a quelques années : ils sont impeccables et je ne m'en lasse pas.

En résumé, si la couture est un loisir qui nécessite un certain budget, il est, dans mon cas, largement compensé par la grande réduction d'achat de vêtements depuis quelques années.

Ces dernières semaines en sont la parfaite illustration :  j'ai fait du tri dans mes affaires. J'ai jeté un vieux trench Mango tout décoloré mais j'ai récupéré une quinzaine de boutons.

J'ai transformé 2 robes femmes en vêtements pour ma fille.

J'ai repris une robe de ma fillette pour la rallonger et prolonger sa durée d'utilisation.

Voici ces 3 projets : 


J'avais une robe achetée chez Camaïeu il y a une dizaine d'année dont j'adorais le tissu mais que je trouvais vraiment inconfortable au niveau des emmanchures. Je ne la portais plus et j'avais du mal à m'en séparer. Un coup de ciseaux plus tard et avec l'ajout d'un élastique, j'en ai fait une jupe pour ma fille. Un modèle ultra basique mais hyper efficace pour les grosses chaleurs.


Autre projet : j'ai transformé une robe donnée par ma maman en robe pour ma fille. Il s'agissait d'une robe Terre de Marins, dans un jersey d'une très grande qualité.




 J'ai écumé tous les patrons que j'avais sous la main car je ne souhaitais pas, alors que la matière première était gratuite, investir dans un patron. J'ai fini par trouver mon bonheur parmi la quantité de patrons qui ont été mis à disposition gratuitement après l'arrêt du magazine La Maison Victor. La robe Candy est une robe d'été toute mignonne en jersey, avec des poches et un lien à nouer à la taille. Le jersey de base étant rayé, il a fallu un peu réfléchir au moment de la découpe pour réussir les raccords. C'est moins simple à faire sur un vêtement que sur un tissu bien plat. Mon seul regret sur ce projet est d'avoir dû racheter un petit bout de jersey blanc pour les manches et les poches car je n'en avais pas en stock. Mais sinon, j'ai récupéré un bout de la ceinture originale pour finir l'encolure, le reste a été utilisé pour le lien de la taille.

Sinon, le résultat est vraiment sympa bien qu'un peu court à mon avis. Je me demande même si il n'y a pas une erreur avec le carré test. Je m'explique, les deux premières pages explicatives du patron (avec le carré test de 10 X 10 cm) ont des repères d'impressions dans les coins. Vous savez, ces marges blanches destinées à être massicotées à l'impression. En revanche, les pages de patron n'ont pas ces repères. Je me demande donc si toutes les pages du pdf sont à la même échelle. Et que, par conséquent, le carré test est fiable. 


Dernier projet de transformation : l'allongement d'une robe. J'avais cousu cette superbe robe Angeline de Cactofil l'an dernier.


C'est une robe de demi-saison, avec ses manches longues. Je me rends compte que c'est une bêtise, les vêtements de demi-saison pour les enfants : la période "fraîche" ne dure que quelques semaines et les manches longues sont inconfortables dès que le soleil arrive. En plus ils grandissent trop vite et arrivés à l'automne suivant : les vêtements sont trop petits.

Clairement, cette robe Angeline n'avait pas été assez portée au vu du temps passé à la coudre et à la beauté de ces tissus Katia Fabrics. Heureusement, il me restait une chute de tissu vert. J'ai pu rallonger le bas d'une dizaine de centimètres, le haut de la robe étant encore à la bonne taille. J'en ai profité pour raccourcir les manches. Après, j'avoue que le rajout de tissu en bas n'est pas des plus esthétique. Ca fait un peu un style "gros ourlet genre bécassine"...  J'ai terminé avec un ourlet roulotté pour ne pas rajouter de ligne de couture en bas ! Mais finalement, ça passe et surtout, ma fillette est bien contente de pouvoir reporter sa robe.



Bref, j'ai donc fait beaucoup de recyclage ces dernières semaines. Je suis bien contente de savoir coudre pour redonner une vie ou prolonger l'usage de certains vêtements. C'est une manière de consommer plus raisonnée. On n'a pas toujours besoin de neuf. Jeter un vêtement ou le donner ne garantit en rien qu'il sera recyclé ou réutilisé. Et quand on est attaché à certaines pièces, soit parce qu'on les a cousues, ou soit parce qu'on aime particulièrement le tissu, pouvoir transformer un vêtement est vraiment gratifiant (et économique).