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lundi 24 mai 2021

Restauration d'un fauteuil Papasan

Il y a presque un an, en faisant un tour à la Ressourcerie de l'ile, nous sommes tombés sur ce fauteuil en rotin en sale état. Il s'agissait d'une vente spéciale mobilier de jardins et loisirs d'extérieurs et nous nous sommes pointés à 30 minutes de la fermeture... Les articles sont déjà à prix mini, mais à la fin, ils sont encore plus bradés... Et voilà comment nous nous somme retrouvés avec un immense fauteuil papasan pour 3,50 euros. Oui, oui, 3,50 euros... (la virgule est au bon endroit) qui tenait tout juste dans la voiture.

Le fauteuil AVANT

Je ne savais pas trop ce que nous allions faire ce truc mais le chantier de rénovation me tentait bien. Le fauteuil avait été repeint dans des couleurs assez moches et présentait des cassures par endroit. Après avoir passé l'hiver au garage, j'ai décidé aux beaux jours de m'attaquer à cette petite restauration.

Mais avant cela, parlons 2 minutes de ce fauteuil au nom chelou. PAPASAN..... Le fauteuil papasan est né aux Philippines mais à été introduit en occident dans les années 50, par les militaires américains après la seconde guerre mondiale. (Vu la taille du bestiau, ils ont pas du le ramener dans leur barda...). En gros, le papasan était à cette époque, ce que le pouf poilu fut aux années 80 et la chaise scandinave aux années 2010. Et pour les malins qui voudraient faire une blague PAPASAN / MAMASAN... Sachez que le Mamasan existe bien, puis qu'il s'agit du même en bi-place.



Aux dernières vacances confinées, aidée de ma fillette, j'ai poncé ma demi coque et son support en essayant de griffer au mieux les épaisses couches de peintures blanches et vertes. 

J'ai ensuite tenté de réparer le fauteuil. En effet, la corbeille est en autre constituée d'une tige de rotin enroulée, du centre vers l'extérieur. La tige était cassée au niveau des jointures avec l'armature principale en plusieurs endroits. Ne sachant pas où trouver du rotin ni comment faire, j'ai choisi de réparer les morceaux fendus avec du scotch tressé, de les reclouter sur l'armature, et de renforcer la réparation (et de cacher le scotch) avec de la ficelle.



J'ai ensuite repeint les deux parties à la bombe (marque V33, gris galet pour la corbeille, fonte pour le socle). J'ai choisi la bombe pour éviter de faire de grosses bavures au pinceau... Même si, vu les espaces entre les morceaux de rotin, j'ai autant peint le fauteuil que la bâche. Je pense qu'en gérant mieux, j'aurais pu utiliser 2 bombes au lieu de 3.


Pour le cousin, je suis allée à l'Atelier des Tissus où l'on m'a conseillé un coton épais facile à laver (je crois qu'il est même antitache). J'ai donc coupé deux cercles de 123 cm que j'ai cousu en laissant une ouverture pour le garnissage. J'ai également acheté des boutons à recouvrir pour faire un capitonnage et donner un peu d'allure à ce coussin, comme s'il était d'origine. J'avais peur sans ces boutons que cela fasse une grosse masse informe et moche. J'ai également ajouté des liens pour l'accrocher à la corbeille.



Pour le garnissage, j'ai beaucoup hésité. En mercerie, le prix des copeaux de mousse est clairement exorbitant. Par exemple, il faut compter 10 euros le sac de copeaux pour faire 3 petits coussins classiques. J'ai  cherché sur Internet et je cherchais absolument à éviter de faire appel à Amazon. J'ai trouvé ce que je voulais en France, à L'Atelier de Morphée. C'est un entreprise située à Tourcoing qui fabrique des matelas. Je suppose qu'ils valorisent les chutes de mousse en en faisant des copeaux qu'ils vendent ensuite en sac de 30, 60, 120 ou 240 litres. C'est de la mousse Oekotex non traitée chimiquement. J'ai eu mes 240 litres pour 28 euros (prix promo) et j'ai du en utiliser presque les 2/3.



Alors pour le rembourrage, il ne faut pas être pressé... J'ai bien dû y passer une heure et j'en ai foutu partout... Les copeaux s'accrochent partout et je pense que j'en retrouverai encore dans quelques semaines. Mais le résultat est là, grâce a cette mousse de bonne densité (35 kg/m3), j'ai un coussin super épais et archi confortable.



Comme je m'y attendais, tout le monde se bagarre pour s'assoir dans le Papasan, même les chats l'ont adopté.


Depuis que j'ai acheté ce fauteuil il y a un an, je me rends compte qu'il revient en force dans les magasins de déco ... mais pas que. Il parait qu'on en trouve même chez Leclerc pour 90 balles.

Si je fais les comptes, c'est à peu près ce que celui-ci m'a coûté.

Papasan : 3,50
Peinture (3 bombes) : 32, 50
Tissu et bouton à recouvrir : 20 
Mousse (2/3 de sac) : 19 euros
Non compté : papier ponce, scotch et ficelle du stock

TOTAL : 75 euros

Temps passé : 
Ponçage et peinture : 2, 5 heures
Couture du coussin, réalisation des boutons et capitonnage :  3,5 heures
Rembourrage : 1h
Non compté : temps pour faire les courses et aspirer ces fucking copeaux de mousse partout dans la baraque.

TOTAL : 7h

Voilà donc la fin d'un projet bien satisfaisant. Le papasan est joli et confortable. Dès le début, c'est le projet de restauration qui m'intéressait, plus que d'avoir ce type de fauteuil à la maison. Il prend pas mal de place et même si nous avons l'espace pour, je verrai à l'usage s'il ne bloque pas trop la circulation dans la pièce. Bref, peut-être que nous finirons par le revendre.

Si vous voulez voir ou revoir d'autres projet de restauration de petit meubles ca se passe sur l'onglet "autres bricolages" en haut de ce blog.

Ou sur cet article http://aureliberty.blogspot.com/2018/05/meuble-dappoint-avec-une-caisse-de.html



dimanche 16 mai 2021

Tee-shirts Nan La Maison Victor

L'été dernier, en vacances dans le Finistère, j'ai fait un petit détour par l'usine Armor Lux de Quimper. J'avais entendu dire qu'il s'y vendait des fins de rouleaux de cette célèbre marque bretonne, connue pour ses indémodables marinières. Les tissus et jerseys sont tissés sur place.


Il n'y a pas toujours de fins de rouleaux à vendre et, l'été précédent, je m'étais cassée le nez pour rien car il n'y avait pas un seul mètre à acheter... En retentant ma chance lors d'un passage à Quimper cet été, j'ai eu plus de chance, malgré un choix très limité. J'ai donc acheté un panneau de 80 cm de jersey marinière. La particularité de ce jersey, ce sont les grandes bandes blanches en haut et en bas. C'est ce qui fait tout le charme des marinière Armor Lux... et je ne trouve pas ce type de jersey en mercerie classique. Le tissu se vend donc par multiple : on de coupe pas de panneau au milieu. 


Mon précieux coupon attendait le projet sympa pour sortir du placard et je ne voulais pas faire un modèle basique. Lorsque le dernier numéro de La Maison Victor est sorti  (n°03/21), avec un joli modèle en couverture, j'ai tout de suite su que j'avais trouvé le patron qu'il me fallait : encolure carrée, manches pas trop courtes, bord côtes. Impeccable.





Ne voulant pas ruiner mon joli tissu marinière, j'ai préféré faire une toile. Généralement je ne fais pas de toile pour m'entraîner (bien que cela me serait utile parfois . Je ne fais pas de toile parce que cela prend du temps, et que cela coûte aussi en tissu. Mais je dois avouer que dans le cas du Tee-shirt Nan ici présenté, cela m'a permis de mesurer le principal point de difficulté (les coins de l'encolure carrée) et de me faire la main. Et surtout, de valider la taille.



Pout cette toile, j'ai utilisé un jersey de fin de série acheté il y a belle lurette à l'atelier des tissus. Sur le moment j'avais trouvé le tissu sympa (et pas cher). Mais une fois rentrée à la maison, je ne voyais pas quoi faire de ce tissu à grosses fleurs voyantes, limite mémérisant. Je dois avouer qu'une fois monté avec le bord cote vert émeraude, je le trouve plutôt sympa et carrément portable. Grâce certainement à cette coupe et à ces finitions qui en font un top moderne et pas du tout mémé.

Bref, je me suis appliquée pour la découpe de mon tissu marinière. C'est toujours un moment délicat pour faire coïncider les rayures. Sur les côtés, ça va. J'avais pu m'entrainer l'an dernier. Le plus difficile a été sans nul doute la coupe des manches, avec les rayures et cette fameuse bordure blanche au départ des épaules. Le devant est réussi mais sur le dos, les rayures sont décalées. Sur le moment j'étais dégoutée mais je me suis rendue compte que le modèle du magazine n'avais pas non plus les rayures alignées entre le dos et l'arrière des manches.... De quoi me  décomplexer un peu.


J'aime vraiment le résultat. Je le porte ici avec mon pantalon Ethel (La maison Victor 02/21) précédemment cousu.



Je suis contente de n'avoir pas gaché mon tissu marinière de chez Armor Lux. Cela me fait un excellent souvenir de Quimper, en plus de tous les autres ;-).




Plein de photos encore, faites par mon grand garçon qui a bien voulu braver les quelques gouttes de pluie de ce dimanche de Mai.

dimanche 9 mai 2021

Pantalon Ethel - La Maison Victor


J'ai pris mon temps pour coudre ce pantalon Ethel. Le patron est issu du magazine "La Maison Victor"  n°2 de mars-avril 2021 duquel j'ai également cousu mon précédent projet, le blouson Kay.

Le pantalon Ethel, lorsque l'on regarde le magazine ressemble à un pantalon de demi-saison tout ce qu'il y a de plus simple. Mais il mérite bien le niveau de difficulté annoncé de 3 sur 4.


Le patron compte 11 ou 12 pièces, dont une bonne partie à entoiler. Donc pour la petite cousette rapide, on passe son chemin. J'ai soigneusement pris mes mesures et j'ai décidé de couper les jambes en 38 et de monter jusqu'au 42 à la taille. Mais une fois encore, La maison Victor taille grand... et je pense que je reprendrai légèrement la ceinture.


Je suis contente du résultat et j'ai surtout appris, grâce a ce modèle à coudre une braguette, et à monter une ceinture dans les règles de l'art. Et c'est en cela que le pantalon Ethel n'est pas juste un pantalon de printemps... Et je trouve que les photos du magazine ne rendre pas justice à ces petits détails.


Le tissu provient de l'Atelier des tissus et c'est un joli petit chambray. C'est la première fois que je cousait cette matière, et tout autant agréable qu'à porter. Par contre, j'ai l'impression que ça froisse pas mal.

Les photos ne sont pas top et j'en ferai d'autres en extérieur dès que possible. Je le porte avec mon top Sanna, patron la Maison Victor again et cousu l'an dernier.