lundi 30 décembre 2019

Pantalon Loulou de Maison Fauve


Lorsque Emilie de Maison Fauve a sorti sa collection "Sew me Arty", j'ai tout de suite flashé sur le patron du pantalon Loulou.
Je n'ai jamais cousu de pantalon parce je ne suis jamais tombée sur un patron qui me faisait envie, et parce que cela me semblait inaccessible. Loulou est arrivé, comme une évidence. Je l'ai donc mis sur ma liste au Père Noël et c'est ma belle-soeur qui me l'a offert.
Déjà, comme toutes celles qui ont reçu ce patron l'ont souligné, l'emballage est juste splendide. La pochette est magnifique avec un joli touché "soft touch". Bref, rien que l'extérieur est une invitation à coudre Loulou.



J'ai pris mes mesures mais j'ai dû me planter quelque part (encore !!)  car j'ai du reprendre de partout.
Selon le tableau, il me fallait 42 à la taille. 38 aux hanches et 36 aux cuisses. Une bouteille d'Orangina, comme je le dis tout le temps.

Pour mon Loulou, j'ai trouvé un joli tissu à l'Atelier des tissus, légèrement extensible comme préconisé. Il s'agit d'une espèce de lainage à chevrons gris et noirs que j'ai associé à un passepoil noir discret. Une précédente expérience, non concluante, m'a convaincue de ne pas trop attirer l'attention sur cette partie là, au risque de faire un peu "barrique", hélas.




J'ai donc adapté le patron pour passer de mon 42 à la taille au 38 aux hanches sans trop de soucis. Je commence à capter comment faire.
Je me suis plantée en décalquant la ceinture. A plusieurs reprises, j'ai trouvé que les tracés 40 et 42 se ressemblaient sur la planche. Donc au moment d'assembler la ceinture, je me suis rendue compte de mon erreur. Il a donc fallu redécalquer, recouper et ré-entoiler cette partie. La première ceinture trop petite m'a permis de m'entrainer sur les boutonnières.



Découpe et assemblage des jambes, des poches, du zip invisible, pinces, passepoil aux poches : tout nickel.
J'ai même poussé l'audace jusqu'à en faire un maximum à la surjeteuse… Oui oui, la surjeteuse que j'ai sorti du carton il y a quelques jours.
Les explications du livret sont très claires à chaque étape.
En revanche, j'ai sauté l'option de la poche passepoilée. Je ne le sentais pas du tout. Et c'est la seule partie des explications que j'ai eu du mal à capter. Ce sera pour la prochaine version.



Il me restait donc la ceinture à assembler et j'ai commencé à galérer…. Je me suis rendue compte à ce moment là que le fute serait trop large. J'ai donc modifié les pinces avant et arrières pour les creuser davantage et gagner quelques cm. Mon tissu était un peu mou, même entoilé… j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour arriver à quelque chose de propre.

J'ai assemblé la ceinture et à l'essayage pas top. Même en mettant le bouton le plus loin possible, tout était trop large. Taille, cuisses…. vraiment bof. Ca donnait une espèce d'effet loose, limite jogging… Loin très loin du Loulou du site de Maison Fauve qui m'avait tant tapé dans l'œil.



J'ai repris 1 cm sur la largeur des jambes. Pour récupérer la taille, j'ai fait une hérésie (pardon à la créatrice) : j'ai décousu un peu la taille pour y insérer un petit bout d'élastique dans le dos. C'est pas joli joli mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour rattraper ma boulette sur la taille. Ca fait quelques plis aux fesses malheureusement.
En attendant mon pantalon est portable ainsi et cela ne se voit pas trop.
J'ai choisi de faire l'ourlet sur le revers, je trouve ca plus sympa.



Bon, on va dire que j'aurais dû faire une toile. Que ce pantalon sera MA toile.
Je pense que couper en 40 pour le tour de taille (comme ceux que j'achète dans le commerce) sera suffisant et peut-être même encore un peu grand.

Il rend bien avec des petites baskets tout comme les escarpins, même si je personnellement je préfère la deuxième option.





lundi 16 décembre 2019

Jupe Sister Mini de Vanessa Pouzet


C'est mon quatrième patron de Vanessa Pouzet, après la jupe midi, la jupe twist et la cape pour ma petite.

J'aime les patrons de cette créatrice. Ils sont abordables techniquement et financièrement (6,90 euros).
J'avais repéré depuis longtemps celui de la mini-jupe sister-mini en attendant d'avoir un projet plus précis.



Cette année, je vois du tissu écossais partout… Et alors que le tartan me filait carrément de l'urticaire il y a peu, je trouve désormais un certain charme aux carreaux.

Alors voilà, j'ai craqué sur ce joli tissu rouge chez Mercerine, la nouvelle boutique de Paridis.



Le patron de Vanessa Pouzet est très simple et tient en 8 pages A4.
Le métrage de tissu nécessaire est minuscule : 55 cm, pour le tissu et autant pour la doublure.
Avec les bricoles de mercerie, et sans compter le patron, la jupe m'a couté autour de 10 balles.
Autant dire, que dalle.



Bien que le patron soit simplissime, j'ai appris au moins deux choses avec cette jupe. Primo, j'ai posé une doublure, secundo, j'ai appris l'existence des bandes de droit fil, pour rigidifier les coutures.

Alors par contre je n'ai rien compris au tableau des tailles. Je m'habille en 38-40 dans le commerce. Selon les mesures du patron, il me fallait un grand 42 à la taille, un 40 aux hanches, et un 38 aux cuisses. (j'en conclu que je suis gaulée comme une bouteille d'Orangina). J'ai donc redessiné les lignes du patron à mes mesures.



Mais le résultat s'est avéré vraiment beaucoup trop grand. J'ai du raboter au moins 3 cm de chaque côté…. Et là encore, après l'avoir portée une journée, je trouve qu'elle me tombe sur les hanches et qu'elle n'est pas assez ajustée. Il faudra que je la reprenne encore un peu.

Mais aujourd'hui, j'ai eu plaisir à porter cette jupe tartan, rouge pétante. Elle n'est pas passée inaperçue… que ce soit par sa couleur ou son zip audacieux devant.


 Bref, avec quelques ajustements ce sera parfait. Il y aura d'autres Sister-Mini... Je pense dans des tissus plus lourds type jacquard.

Bref, j'adore.

lundi 2 décembre 2019

Blouse Cléo de Make my Lemonade



Il y a quelques mois, Lud, ma belle-sœur a eu la bonne idée de m'offrir le patron de la blouse Cléo de Make my Lemonade. Un vrai patron pochette, mon premier, qu'elle est allée choisir dans la boutique à deux pas de chez elle.

Je l'ai gardé un moment, en me disant que j'attendrais l'automne (manches longues oblige) pour m'y mettre. Et j'avais peur de buter sur certaines difficultés et notamment les poignets à boutonnières.



En parallèle, je cherchais un tissu sympa… Fluide et pas trop épais pour éviter l'effet carton.
J'ai trouvé mon bonheur en fouinant dans les "vides-ateliers" sur instagram. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, tu t'abonnes à une personne qui vends son stock. Rendez-vous est pris à heure définie… Et la personne "poste" ses photos de tissus, annonce un prix. Le premier qui commente remporte le lot. En général, les tissus à la vente sont de petits coupons ou des chutes. "Destock_Atelier" propose des fins de rouleaux (issus probablement de son activité professionnelle). Mais des fins de rouleaux de plusieurs mètres...et tu peux choisir des multiples d'un mètre.
Ce merveilleux twill de viscose couleur sapin à motif tulipes ne m'a coûté que 7 euros du mètre. J'ai profité de cette vente pour acheter d'autres tissus, de la double gaze céladon et une autre jaune citron que je garde pour le printemps.



Revenons à Cléo.
Ce n'est pas une coupe habituelle pour moi : col bateau et manches bouffantes.

J'ai vraiment l'impression d'être montée d'un cran au niveau des finitions de cette blouse :
Déjà, par les coutures anglaises à l'intérieure. Y a pas a dire, c'est nickel archi propre.



J'ai aussi découvert les fentes indéchirables aux avants-bras, finies par une bande posée comme un biais….

J'ai aussi fait mes premiers poignets… sans que le résultat ne soit trop merdique. Cela m'ouvre le champs des possibles pour coudre des chemisiers et des chemises. Et histoire de pousser un peu le bouchon… j'ai aussi fait des boutonnières. Ce n'était pas les premières mais presque… et surtout sur un vêtement pour moi  (mes enfants sont moins exigeants sur les finitions).
J'ai quand même un peu flippé au moment de les coudres. C'est presque nickel.



J'ai rarement pris autant de temps pour coudre un vêtement. Le décalquer, le découper et l'assembler.
J'ai étalé les 3 étapes sur plusieurs semaines et ait cousu sur un week-end lentement. Et j'ai pris une bonne leçon de patience. Je n'ai quasiment pas utilisé le découd-vite.
Le patron est parfaitement taillé et s'emboîte impeccablement.

Je regrette néanmoins d'avoir suivi le guide des tailles qui conseillait de choisir en fonction de son tour de poitrine… J'ai coupé en 42 et le 40 aurait suffit finalement. Je trouve ma Cléo un peu large de partout, col, côtés, bras.



Le guide qui accompagne le patron n'est pas mal fichu mais survole un peu trop à mon sens certains points.
- Déjà, le thermocollant n'est pas précisé dans "la liste de courses" au dos du manuel. Heureusement qu'il m'en restait en stock. Il est mentionné au début des étapes.
- Pareil pour le nombre de boutons… il est indiqué 2 pour les poignets alors qu'il en faut minimum 4.
- Globalement, les illustrations qui accompagnent les textes ne sont pas terribles. Trop petites et pas claires. J'adresse ici un message aux créateurs de patrons : choisissez des tissus unis clairs et des fils contrastés pour imager les pas à pas. Sinon c'est peu lisible. Les textes et symboles sont en revanches assez clairs.
- J'ai trouvé que les étapes pour le montage des poignets manquaient d'explications et/ou d'images explicites (cf point précédent).
- Je me suis bien grattée le crâne pour savoir sur quel coté du poignet faire les boutonnières (on boutonne de l'avant vers l'arrière ou de l'arrière vers l'avant ?). J'ai donc été observer une chemise de Monsieur pour pouvoir avancer.

Mais sincèrement, c'est ajusté au poil. Les manches, les poignets, tout s'emboîte à la perfection.



Petit crash test au porté aujourd'hui : Cléo en 42 est un poil grande pour pour moi. Les manches un tantinet longues pour mes bras de hobbit. Ce twill de viscose est d'un tombé merveilleux… mais un tantinet électrostatique…. et à tendance à coller à mon bide que je préfèrerait planquer.



Mais je l'aime. Parce que ce patron cadeau m'a forcée à sortir des sentiers battus, à oser coudre un vêtement inhabituel dans ma garde-robe. Merci Ludivine pour cette belle idée (et recommence quand tu veux !).

Et merci à Luce pour les photos.

Les boutons roses-dorés viennent de la mercerie en ligne Rascol.