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[Edit : j'ai pas gagné 😪]
Lorsque j’ai vu le concours proposé par Charlotte Jaubert, je n’ai pas hésité à y participer.
Charlotte est la papesse de la couture de lingerie, maillot et sportwear. Ses patrons, livres et cours sont des institutions dans la couturosphère. J’ai même appris à coudre des culottes en atelier avec elle à la boutique Mercerine de Nantes en février 2020.
Elle propose, par ce concours, de co-créer un patron qui sera commercialisé. La couturière dont le projet sélectionné travaillera avec elle sur le prototype, le patron, le montage, le shooting, le livret… etc. Bref, le concours de rêve quoi.
Pour ce concours, j’ai choisi de proposer un Tankini. Un
tankini est un maillot deux pièces dont le haut couvre le ventre.
Personnellement je ne porte que des tankinis et jamais de maillot une pièce. Je trouve que ces derniers ne sont pas seyants : ils collent au ventre et ont tendance à accentuer les défauts. Je les trouve peu pratique (pour les commodités techniques que vous devinez).
Le tankini en revanche, s’il est ceintré sous la poitrine,
permet une certaine ampleur pour la petite bouée et les hanches. Il peut être
combiné avec des hauts et des bas différents. De plus, lorsque les 2 morceaux
vendus ou cousus séparément, on peut vraiment choisir selon ses mensurations.
J’entends d’ici les réfractaires au tankini et celles qui le trouvent ringard ou démodé. Je dis NON. Pour preuve, on en trouve dans toutes les boutiques cette année encore. Et une simple requête dans Google Images nous montre bien qu’un tankini peut être porté avec élégance.
Le modèle que je propose ici est noué dans le cou, ce qui permet
de flatter toutes les poitrines, menues comme généreuses, sans avoir à se soucier
des armatures.
J’ai ajouté sur les côtés du top des liens coulissants. Ces
liens permettent une grande modularité de ce modèle :
Ils permettent de jouer sur la hauteur du top, et donc de s’adapter
à toutes les longueurs de buste. Froncé, pas froncé : celle qui le porte
choisit ou non de dévoiler son nombril. Les fronces apportent aussi quelques plis
gracieux au tissu qui là encore, masquent les petits complexes.
Je propose le même principe pour la culotte : des liens coulissants de chaque côté. Le bas peut ainsi varier du petit boxer à la culotte échancrée, selon le degré de fronçage. Sur ces liens, on peut tout à fait imaginer des petites pampilles en métal, pour encore plus de style.
Pour les couleurs et tissus, je suis partie dans une gamme de bleu proche de l’indigo. Mon tankini, je l’imagine avec un tissu principal avec un léger motif géométrique, presque ton sur ton. Le tour du décolleté et le nœud dans la nuque seraient réalisés dans un tissu bleu indigo uni satiné, assorti aux liens latéraux du top et du bas.
Pour le moodboard, j’ai cherché l’inspiration dans la nature. L’indigo est un pigment bleu foncé, extrait des feuilles et des tiges de l'indigotier. C’est une couleur peu commune dans le règne animal. Malgré tout, un oiseau le porte avec grâce : le passerin indigo.
C’est une couleur, comme le bleu roi, que je trouve apaisante et lumineuse à la fois et qui m’attire irrémédiablement, dans les magasins de déco, de tissus.
Dans mon moodboard, j’ai également fait un clin d’œil à ma
ville, en mettant une photo de l’usine de sucre Beghin Say, curiosité
architecturale industrielle de Nantes.
Pour la création de ce moodboard, j’ai dû composer aussi
avec mes lacunes. Je ne sais pas dessiner, je n’ai jamais fait de planche d’inspiration
auparavant. Pour créer l’effet matière sur le tissu de mon croquis, j’ai
colorié ma feuille en glissant dessous une raquette de ping-pong à picots !
Bref, il a fallu inventer et composer avec ce que j’avais sous la main.
Mais j’ai ADORE. J’ai l’impression d’avoir combiné tout ce
que j’aime : la couture, la créativité, la création graphique, la
rédaction. Ces trois derniers points font partie intégrante de mon quotidien professionnel
dans la communication.
Bref, je me suis éclatée. J’aimerais sincèrement que mon projet
soit retenu car le reste de l’aventure avec Charlotte promet d’être palpitant.
Et surtout, parce qu’aujourd’hui, il y a un vrai manque de patron de tankinis sur
la planète couture. Et, enfin parce que je suis convaincue qu’il n’existe pas
de maillot plus universel que celui-là, pour les grandes, les petites, les
minces, les rondes, les jeunes et les moins jeunes.
Charlotte, si tu passes par mon blog, j’espère que j’ai
réussi à te convaincre et à te faire rêver avec mon projet.